nouy Admin
Messages : 7 Date d'inscription : 22/04/2024 Age : 23 Localisation : ds ton <3
| Sujet: milan et théophile (✿ ♥‿♥) Mar 23 Avr 2024 - 16:16 | |
| Je vis à Angers, comme beaucoup de copain.es que j'ai photographié, ce serait mentir que dire que je me suis totalement émancipé des attentes que la société a envers moi. Ce serait mentir de dire que je ne me sens jamais « en trop », quand je me balade dans la rue et que je croise les regards peu chaleureux des badauds. Regards étonnés, surpris, libidineux, dégoûtés, méprisants, admirateurs. A la fois je peux me sentir mal à l'aise, comme ça peut me donner une sorte de satisfaction. Si on ne me regarde pas en biais, je vais me demander si il n'y a pas quelque chose qui cloche. « J'ai l'impression de ne pas en faire autant que je voudrais » m'a dit Chloé quand on a abordé la question du regard des autres. Elle m'a raconté que quand elle a habité à Saint-Nazaire, c'est le moment où elle s'est sentie le plus libre d’expérimenter à fond avec son style. Pas parce que c'est une ville particulièrement accueillante et ouverte, au contraire. J'imagine qu'en tant que personne sexisée, quoique tu fasse tu seras regardé.e, jugé.e, reluqué.e. Autant faire ce qu'on veut, alors ? J'aimerai pouvoir affirmer m'être totalement émancipé.e. Mais comme Chloé, j'ai l'impression de ne pas en faire autant que je voudrais. Déjà parce que rester dans un semblant de « norme », c'est une sécurité. C'est comme être dans le placard. La reproche que j'entends souvent c'est « vous en faites trop », « pas besoin de s'afficher », « you're trying too hard ». C'est superficiel. superficiel, superficielle : 1. Qui est limité à la surface, qui n'affecte que la partie extérieure des corps. | |
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